J'encourage les jeunes filles

A la fin de ma première année à l'EPF, en 1965, j'ai voulu m'orienter vers un autre enseignement car les frais de scolarité à l'EPF ne pouvaient plus être supportés par ma famille.

Mon père m'a alors emmenée chez un cousin éloigné qui a été ému par les raisons de mon intention de quitter l'EPF. Il a proposé à mon père de prendre en charge ma scolarité jusqu'à ma sortie de l'école.

Alors que j'échafaudais devant lui la possibilité de le rembourser, plus tard, quand je serai dans le monde du travail, il me dit: "La meilleure façon de me rembourser et de me remercier, c'est d'aider financièrement, quand tu le pourras, des étudiantes nécessiteuses."

Quatre ans après ma sortie de l'école, je me suis mariée, puis je suis devenue "mère au foyer" pour m'occuper de mes enfants. je n'ai jamais repris le travail.

Lorsque nos 7 enfants ayant quitté la maison étaient devenus autonomes, avec mon mari, nous avons reparlé de cette promesse que j'avais faite à mon oncle Melchior, et nous avons décidé d'aider des étudiantes de l'EPF, sur une durée équivalente à celle où j'ai été aidée, c'est-à-dire pendant trois ans, puisqu'à l'époque la durée de scolarité à l'EPF était de quatre ans. Et puis nous nous sommes dits maintenant la scolarité dure cinq ans, alors nous avons ajouté un an à notre contrat moral. Et puis quand cette période était écoulée, nous avons pris la décision de continuer, chaque année à aider deux étudiantes dans leur première année de scolarité, tant qu'il nous est possible de le faire.

J'encourage les jeunes filles qui me remercient à prendre le relai quand elles le pourront et d'apporter une aide à des étudiantes dans le besoin.

C’est ça la solidarité EPF !

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